km 3020
Hello à tous,
Depuis le dernier article et l’affaire de la douche à induction, nous avons fait un enchainement service-volée (c’est d’actualité avec Wimbledon) entre la Bulgarie, La Roumanie puis de nouveau la Bulgarie.
Les plus intéressés par notre itinéraire iront évidemment faire un tour dans la rubrique “trajet” du blog. Pour ma part, je n’ai pas encore tout compris aux choix de ma routeuse préférée mais, au moins, ils ont mis un peu de piment dans ce voyage qui, déjà, n’en manquait pas.
Le premier passage de la frontière Bulgare, en venant de Serbie se passe plutôt bien. Notre seul problème est que nous avons réveillé le douanier serbe en charge de ce point de passage qui, au vu de sa mine éberluée à notre arrivée, n’avait pas vu un client depuis la chute du rideau de fer probablement jamais de cyclistes…
On passe sans soucis, mais son regard interrogateur nous suit longuement…Côté bulgare, c’est plus fun, tout le monde rigole et notre premier contact avec la Bulgarie est plutôt agréable, même s’il ne dure, pour l’instant, qu’une seule journée.
La Roumanie, c’est autre chose…
Franchissement du Danube (donc de la frontière Bulgaro-roumaine) sur un pont flambant neuf sur lequel une piste cyclable protégée a été prévue. Agréable, d’autant que cela ne nous est plus arrivé depuis l’Autriche et que le précédent franchissement sur un pont, à Belgrade, nous a encrassé les poumons pour les 120 prochaines années (oui, la partie pollution des contrôles techniques serbes est, comment dire…à géométrie variable).
Bref, super pont pour vélo à la frontière, qui nous amène droit sur le portique du poste frontière…à contre sens !! Et oui, l’Europe a financé le pont mais pas la traversée de l’autoroute pour les vélos. Bon, on est en Bulgarie, on se débrouille et sous les regards moqueurs des camionneurs et interrogateurs des douaniers, nous traversons l’autoroute le plus naturellement du monde entre les TIR.
Pour notre première et unique nuit en Roumanie, on cherche un camping sauvage. Après 60 km, en traversant un village, on lance notre recherche d’un lieu pour dormir auprès du pharmacien du village. Ce dernier nous indique qu’il n’y a ni chambre ni pension dans le village. Je lui demande alors si on peut camper dans le parc en face de la mairie. Il me répond OK puis, tout à coup, tout s’emballe, apparaissent, une deux puis trois et quatre personnes qui discutent, parlementent…Au bout de quelques minutes, on nous propose carrément de dormir dans le bureau de la Clarisse des Roms du village (autrement dit l’assistante sociale). Un peu surpris mais bien content, nous acceptons et en deux minutes, le bureau est transformé en chambre pour trois personnes !
Le soir, Ioana, l’assistante sociale adorable nous amène des légumes de son jardin et le lendemain, à notre départ, elle arrive avec le café. Un grand merci Ioana !! (em même temps, elle nous peut-être pris pour des roms).
Bon, nous avons aussi appris, au moment de notre départ, de la bouche d’une personne de confiance, à savoir l’adjoint au maire du village que jamais aucun cycliste de s’était arrêté dans cette riante bourgade…On se demande bien pourquoi…
Deuxième jour en Roumanie, nous traversons beaucoup de villages qui se ressemblent tous : on double des charettes, on tape dans les mains des enfants à pleine vitesse (des fois, avec les sacoches avant, c’est limite), et il n’y a pas grand chose à voir. Même pas un troquet pour se boire une limonade, on s’était trop bien habitué en Serbie !!
Nous repassons en Bulgarie par un bac énorme qui permet aux semi-remorques de traverser le Danube. C’est notre dernière traversée, bye, bye Danube, Donau, Dunav, Duna et d’autres encore. On ne va pas trop te regretter (tu es franchement trop plat), mais on c’était quand même un peu attaché !
La Roumanie nous laisse une impression étrange : nous avons rencontré des gens adorables (Ioana, many thanks for your office, your vegetables, your coffee and your smile) mais aussi ressenti une ambiance un peu pesante…
Allez, maintenant place à la Bulgarie avec en ligne de mire notre seconde chaine de montagne à traverser, les Balkans, et pour y arriver, des routes qui font des montagnes russes !! Bonne préparation physique pour les Balkans puis, plus tard, les Rhodopes.
PS1 : Passage de notre 3000eme km aujourd’hui
PS2 : Anatole, après avoir récupéré depuis la Hongrie, à peu près tout ce qu’un magasin général peut contenir, a inauguré aujourd’hui le don en euro : il a récupéré, en plus d’une pomme, une pièce d’un euro et il était super fier ! C’est vrai que des fois, sur nos vélos, on fait pitié, mais quand même 🙂
PS3 : pour rendre le tour de France un peu plus intéressant, si on proposait à Chris Froome de tirer une chariote ? Il aurait moins fait son mariolle dans la montée du col du Chat 🙂
PS4 : petite anecdote culinaire : en Allemagne et en Autriche, nous avons parfois du jeter des saucisses qui moisissaient avec la chaleur. Oui, mais ça, c’était avant… Avant que nous ne découvrions la saucisse plate bulgare, la nouvelle passion d’Emilie ! Maintenant, c’est une saucisse complète par repas et gare à moi si je ne fournis pas l’ogresse qui sommeillait en elle !! Résultats des courses, je suis tout stressé de devoir trouver des supermarket.